La lettre du 1er décembre 1996

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Joyeux Noël

A Noël, nos yeux cherchent la lumière du côté de l'Orient comme jadis les mages guidés par l'étoile, en route vers des lieux aux noms symboliques: Jérusalem, cité de la paix, Bethléem, maison du pain. La paix est à bâtir. Le pain est à partager.

A Noël nous pouvons découvrir avec un regard neuf le visage de l'enfant et de l'étranger.

Dans l'étable de Bethléem l'enfant est manifesté dans toute sa dignité. C'est le rendez-vous de Dieu avec l'humanité. L'enfant-Dieu s'offre à tous dans sa fragilité.

Il y a tant à faire aujourd'hui pour que les droits de l'enfant soient respectés.

L'étranger reçoit ses lettres de noblesse de l'enfant de Bethléem. Jésus est né au cours d'un déplacement. Dans une bourgade où il n'y avait pas de place pour un couple de passage. C'est le sort aujourd'hui encore de tant d'étrangers qui sont rejetés de partout.

L'enfant et l'étranger sont des messages. Ils nous révèlent à nous-mêmes et nous introduisent dans le mystère de Noël. Dieu en prenant la condition humaine et le visage d'un enfant ne nous abandonne pas à la solitude et au désespoir. Il est avec nous, chaque jour.

De tout coeur je vous souhaite un joyeux Noël. Que la douce paix de Dieu vous accompagne tout au long des jours.



Jacques Gaillot
Evêque de Partenia