La Lettre de Jacques Gaillot du 1er Février 2001 |
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Enfants de Gaza Les enfants et la paix marchent ensemble. Ils sont souvent les oubliés des guerres. Leur voix a besoin d'être entendue, car la paix passe aussi par eux. Georges Vimard, qui vit à Gaza, nous fait entendre leurs cris de désespoir. Qu'il en soit une fois de plus remercié. (JG) Un jour, en allant à l'école, il n'y avait rien sur la guerre, pas même un simple mot. Mais le lendemain, c'était la grande guerre contre les Palestiniens. C'était comme si la terre s'était mise debout et courait. Soudain, les tirs et les roquettes ont commencé, comme la pluie un jour de soleil d'été. Sami 9 ans.
Je veux écouter de la belle musique, pas le bruit des missiles et des roquettes. Je veux regarder de beaux paysages, pas les enterrements des martyrs et les souffrances des blessés. Je veux pouvoir jouer au jardin avec les amis. Rana 14 ans
La seule arme qui reste pour apporter la paix est de garder l'espoir et la prière avec un coeur déchiré, demandant à Dieu de nous faire vivre une vie digne. Rami 16 ans
La paix que nous cherchons doit venir de nos coeurs d'abord. Nous les jeunes, nous pouvons faire une différence et changer le conflit actuel en une réconciliation historique par la compréhension des besoins de chacun. Haneen 16 ans Mon père doit aller à Jérusalem pour travailler mais les juifs ne le laissent pas. Ils veulent que nous soyons sans travail, sans nourriture. Ils veulent notre mort. Mahmoud 12 ans La politique israélienne est d'effrayer notre peuple et de détruire sa volonté. Cependant, cela affirme notre détermination de rechercher la liberté. Saher 15 ans La Palestine est un pays très important parce qu'elle est située au centre du monde arabe. C'est là que Jésus est né et c'est le lieu d'El Asra et El Miraj du prophète Mohammad. Esreen 14 ans Nous n'avons pas peur d Israël parce que nous sommes dans notre droit. C'est notre terre, la terre de notre père et de notre grand père. Nous y reviendrons. John 9 ans L'Intifada est un mot saint pour tous les Palestiniens. Ce qui signifie beaucoup pour chaque coeur palestinien. Laissez-nous vous rappeler toute la misère que nous affrontons et le sang que nous versons pour pouvoir revenir sur notre terre. Nous attendions un rayon d'espoir, avoir Jérusalem par la négociation, mais rien. Nous ferons tout pour retrouver Jérusalem. Kareem 16 ans
Finalement, nous nous rappellerons que durant la bataille,
nous devons garder en mémoire le mot " humanité
". Même si notre ennemi l'a oublié et fait
tout pour que le monde entier l'oublie aussi. Nous demandons
une protection internationale pour sauver les enfants et le Je suis une palestinienne. Nous sommes un peuple qui vivons sur une petite région. Nous voulons vivre en paix sans couvre-feu, ni blocus et dormir assez d'heures et avoir de bons rêves au lieu de cauchemars. Pouvoir jouer sur notre terre et apprendre à l'école. Nour 12 ans Bethléhem, en ce Noël 2000 est au coeur de
la guerre. Dans le ciel de Palestine, les missiles effraient
les anges et les enfants. Dans le territoire assiégé,
la terre est fraîchement retournée de centaines
de tombes pendant que l'armée et les colons appliquent
leur politique de la Sur les murs de la ville couverts de graffitis vengeurs, je lis : " Lann nerka ! Nous ne plierons pas. " Si Noël, qui est la gloire de Dieu, c'est aussi l'homme vivant, alors l'homme ne pliera pas parce qu'un jour du temps, Dieu s'est plié humblement, jusqu'au bas de l'humain, communiquant sa dignité à ce qui n'en a plus. C'est la gloire de Dieu, que la lumière mortelle des armes ne peut voir, que ceux qui dévastent la terre et l'âme d'un peuple ne peuvent entendre. D'où vient que des hommes, des femmes, des enfants
se lèvent quand ils ont touché le fond de l'humiliation
? Chez vous, le soir de Noël, accueillez la voix de ces enfants en vie à Bethéhem, Beit Jala, Beit Sahour, à Gaza, à Jérusalem et à Ramallah. Au milieu de leurs colères et de leurs peurs, écoutez aussi leur confiance en un monde neuf. Alors le ciel cesse d'être menaçant, l'ange de Dieu peut incliner sur les hommes l'aile de sa tendresse. Et de jeunes pousses d'olivier partout reprendre vie. Georges Vimard |
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Lisez aussi la Lettre de Georges Vimard: Prêtre à Gaza, Novembre 2000 | ||||