Le catéchisme électronique: Juillet 1998 |
Le salut | La vieillesse et la mort |
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LA VIEILLESSE ET LA MORT
Jésus n'a pas expliqué la mort. Il l'a vécue, avec une part d'angoisse, mais surtout dans la confiance et dans l'amour. "Père, je remets mon âme entre tes mains". Un amour qui ne rejette personne. La mort, dans sa phase ultime, mais aussi dans le cheminement qui la précède, n'est-elle que la rupture finale d'une vie? N'est-elle pas, ne peut-elle pas être comme le point d'orgue qui couronne une existence? La mort et les conditions dans lesquelles nous la vivrons restent mystérieuses. Le sens que nous pouvons donner à la dernière étape de vie qui y conduit nous appartient. La vieillesse est le temps où l'on est davantage confronté à soi-même, prenant conscience d'une certaine ligne directrice qui sous-tend notre manière d'être. Le temps où bien des choses se relativisent, le temps où, relisant le déroulement de notre vie, on donne la dernière touche à la construction de soi. C'est pourquoi la vieillesse, si elle est acceptée, est une étape de décantation, de confrontation à l'essentiel, de cohérence avec soi-même, avec les valeurs qui ont guidé nos choix. Qualité de relation et intensité intérieure vont de pair. La vieillesse tout en favorisant la descente au plus profond de soi, apprend en même temps l'importance vitale de la relation. On n'existe que relié. La relation acquiert au cours de la vieillesse une importance grandissante dans sa vérité profonde d'échange, de confiance partagée, de communion aux mêmes valeurs fondamentales. L'agir, devenu moins impérieux, nous recentre davantage sur l'être et le vivre avec. La dépendance grandissante du vieillard et du mourant, au lieu de constituer une déchéance, peut avoir une signification positive. Pour le "croyant", elle éclairerait la manière de vivre dans l'attente de Dieu. Pour ce dernier passage, qu'avons nous de mieux à apporter que notre accueil le plus total possible, une confiance sans limité? Nos actions, nos combats, nos choix, nos échecs pourraient être un repliement sur ce que nous avons été, alors que seule importe pour nous croyants l'attente confiante de Dieu, dont la plénitude d'amour n'existe que pour se communiquer. La perspective de la mort renvoie chacun à la qualité et à la cohérence de son vécu présent: acceptation plus ou moins sereine d'une fin personnelle définitive ou espérance d'un au-delà de la mort, avec les retrouvailles des êtres disparus et l'attente d'une vie enfin heureuse pour tous. |
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