Le catéchisme électronique |
L'exclusion: problème d'homme; problème de dieu? |
Dieu exclut-il? | Jésus n'exclut pas: il rassemble |
Jésus est exclu | La tâche des Chrétiens |
Qu'est-ce qu'être chrétien aujourd'hui? | Etre chrétien aujourd'hui |
Violence | Catéchisme |
Tolérance | Jésus ouvre au sens de la vie |
L'exclusion: |
Dieu exclut-il? |
Jésus n'exclut pas: il rassemble |
Jésus est exclu |
La tâche des Chrétiens |
Qu'est-ce qu'être |
Etre chrétien aujourd'hui |
Chrétien, on le devient personnellement. On peut naître catholique, protestant ou sans religion: au départ,c'est un problème de milieu. Il y a donc des hommes, des femmes qui peuvent se prétendre chrétiens,mais qui ne le sont pas, parce qu'ils n'ont jamais ratifié, adoptéconcrètement dans leur style de vie le retournement de vie impliquépar l'affirmation Jésus est Christ: Cet homme libre, ouvert,tourné vers l'avenir, cet homme "né de Dieu", nouspermet de retrouver la confiance et de vivre autrement, parce quenous nous croyons aimés de celui que nous appelons Père. On n'est pas chrétien. On tente de devenir chrétien.C'est une longue aventure de vie, de mort, d'amour. Mais si le chrétien croit que Jésus, l'Humain en plénitude,a mené jusqu'au bout cette aventure de la confiance, il croitque cette même aventure se rejoue en chacun de nous. Les Evangiles,ces livres échos de la formidable expérience vécuepar les témoins de Jésus, présentent celui-ci commela mesure de la véritable humanité. Il est "la voie,la vérité, la vie". Il nous permet de vivre debout, lespieds sur la terre, le front tourné vers le ciel. Le chrétien,c'est celui qui se croit appelé à vivre comme cela; c'estcelui ou celle qui s'ouvre à l'autre, à l'homme, au plus petit,au plus faible: car c'est à cela que se juge l'amour. Le christianisme? C'est un courant spirituel précis, mais c'est àsa racine un appel à la vérité de l'humanité. Les chrétiens ne deviennent tels qu'en reprenant le chemin de Jésus,autrement dit en s'insérant dans la réalité humaine.Le sol du christianisme, son environnement, c'est l'humanité danssa totalité. Seule cette insertion lui donne sens. Ecrivez à Partenia: jgaillot@partenia.org |
Violence |
L'histoire humaine est marquée par la violence destructrice, bien différente de la simple force de la vie. Nous la pratiquons et nousen souffrons. Que faire? La violence serait naturelle! la vie se nourrit de la mort. Mais l'animal tue pour vivre, non pour détruire. Sa violence est régléepar l'instinct. Libre, l'homme peut détruire . Coupé de Dieu, ayant perdusa foi spontanée en Lui, il se sent perdu. Il réprime alors jalousement tout ce quiparaît lui faire de l'ombre. Dans la Genèse, Caïn tue son frèreAbel : incapable de s'accepter lui-même devant Dieu, il vit sa condition comme injuste.Dieu lui préfèrerait son frère qui en devient son rival.Partant de cette vision qu'il a de Dieu, il entend s'imposer, donc éliminer. Pour contenir ce mal, l'homme crée des institutions, systèmesreligieux, sociaux et politiques qui doivent canaliser la violence en la prenant en charge. En fait, en la stabilisant, elles l'entretiennent sans changer l'homme. Parfois même elles l'amplifient (tyrannie ou idéologiefanatique au nom d'un absolu). Pour briser le cercle, pas de recette miracle mais un chemin difficile à parcourir. La Bible le décrit à travers l'histoire du Peuplede Dieu. Bien que marqué par l'appel à la réconciliation de l'hommeavec l'homme (cf. le récit d'Abraham), ce peuple fait l'expérience du besoin instinctifde s'affirmer contre l'autre, ceci au nom de Dieu. Les récits bibliques,(et en particulier les livres qui racontent assez fictivement la conquêtede la Palestine, 1000 ans avant Jésus-Christ), illustrent ce passage parune violence sauvage. Cette histoire décrit en fait celle de tout individu et de tout groupe. Chacun porte secrètement en lui le rêve de dominer l'autre. Pourtant, chacun aspire aussi à l'harmonie retrouvée, telleque l'expriment les grands prophètes d'Israël : "le loup séjourneraavec l'agneau...On ne commettra plus ni mal ni perversité sur ma montagne sainte, car la connaissance du Seigneur remplira la terre comme les eaux recouvrent la mer."(Isaïe, 11, 6-9). Mais quel est le vrai visage de Dieu ? Jusqu'à quel point coïncide-t-il avec l'image que nous nous en faisons? Dans un monde antique déchiré, Jésus appelle àbriser la chaîne de la violence : "Ne résistez pas au mauvais. Quelqu'un te frappe-t-ilsur la joue droite, tends-lui l'autre...Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin de vous montrer fils de notre Pèrequi est dans les cieux". Mais parlant ainsi, il exaspère les violents. Par sa vie et par sa mort, Jésus révèle le mal quironge notre coeur. Son secret : accepter sa réalité d'homme fragile, dans laconfiance au Dieu dont l'amour l'assure au-delà de la mort. "Père, je remetsmon âme entre tes mains". Vivant en Fils aimé du Père, il fait vivrel'autre . Sur la croix, il peut dire : "Père, pardonne-leur car ils ne saventpas ce qu'ils font." Ainsi, il démasque notre violence en nous renvoyant ànous-mêmes et de ce fait il nous révèle le vrai visage de Dieu qui n'estpas intervenu par violence pour le sauver. La violence se poursuit dans le monde et dans les Eglises. Mais en proclamant la résurrection de Jésus, les Chrétiensaffirment que la violence peut être dépassée et que la paix peut naîtreau coeur de chacun et de chacune, transformant nos façons de vivre ainsi que nos institutions. Ecrivez à Partenia: jgaillot@partenia.org |
Catéchisme |
Le mot "catéchisme" suscite toujours des échos divers.Pour les uns, il est promesse de renouvellement du genre, pour d'autres, évocation demauvais souvenirs. En lui-même, le mot "catéchiser", venu du grec, signifie"faire écho" et en grec moderne: "haut parleur". Telle est l'intention du "catéchisme électronique":faire écho à Jésus dans nos conditions présentes. On peut comparer l'origine du Christianisme au "big bang" desphysiciens modernes: à l'origine du monde, il y aurait eu une explosion initialedont notre univers est un immense écho. Jésus a provoqué cet immense écho chez ceux et cellesqui se sont attachés à lui. Les hommes rêvaient et rêvent certes toujoursd'un monde autre, mais ils en ont en même temps peur. Il a fallu longtemps et en mêmetemps de dures expériences pour que les disciples réalisent vraimentce que Jésus entendait leur dire. Lui-même savaient à quelles mutationsprofondes il les appelait ; il disait devoir les quitter pour que vienne "l'Esprit"qui leur enseignerait toute chose. A la mort de Jésus, les fausses attentes s'effondrent. Mais dansle même moment un monde nouveau est en train de naître. Jésus ressuscitéenvoie l'Esprit promis. Les disciples de Jésus entrent en résonanceavec lui et peuvent désormais faire écho. Ils commencent à catéchiser: "J'ai décidé, après m'être informé de tout depuis les origines d'enécrire l'exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des catéchèsesque tu as reçues" Luc à Théophile (Lc1,4) Au départ, nul ne songe à mettre cela par écrit. Jésusn'a d'ailleurs laissé aucun écrit. Quelques décennies plus tard, Paul,le converti, écrira à la première communauté de Corinthe : "Notrelettre, c'est vous, une lettre écrite en nos coeurs...Vous êtes manifestement une lettredu Christ confiée à nos soins, écrite, non avec de l'encre, maisavec l'Esprit du Dieu vivant". Voilà la tradition vivante. A partir du 4ème siècle, s'élaboreront des catéchèsespour ceux qui se préparent au baptême. Les catéchismes tels que nous les connaissons sont apparus au tempsde l'imprimerie. C'est Luther qui en a eu l'initiative. Les catéchismessont des manuels souvent forts différents suivant les confessions chrétiennes, les pays ou les diocèses. L'essentiel est toujours de "faire écho" à partirde l'Esprit de Jésus. Ecrivez à Partenia: jgaillot@partenia.org |
Tolérance |
La tolérance prend de nos jours un senspositif. Ce n'est pas le règne de l'indifférence. La toléranceconsiste à accueillir l'autre comme un partenaire à part égale,un partenaire reconnu dans ses droits et ses besoins. Elle suppose l'accueilde l'autre dans la différence, avec son itinéraire particulier:éthique, culturel, social, religieux. C'est une vertu qui allie laforce de la conviction au respect de l'autre.
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Jésus ouvre au sens de la vie |
L'absence d'un bien nous donne souvent l'impressionque sa possession nous garantirait enfin le bonheur. Il est vrai que l'absencede certains biens essentiels à la vie montre que nous n'avons pastrouvé place en ce monde. Nous nous sentons "désorientés","désaxés". Notre vie n'a pas de sens. Mais, même en disposant de tous les biens possibles, on peut avoirle même sentiment. A quoi bon tout ce qu'on possède? Qui sommes-nous?L'inquiétude n'a fait que changer de niveau. Il nous faudrait uneparole absolue qui nous garantirait "tu es aimé, toi, non pasen fonction de ce que tu as, de ce que tu produis, mais gratuitement, pourtoi". La Bible traduit cette quête: un groupe errant, désorienté,cherche une terre où il sera "chez lui". Une fois celle-ciconquise, il se persuade qu'un pouvoir politique adapté lui assurerala paix qui lui échappe; mais l'histoire lui révèleson illusion. La religion? Le temple qu'on se construit est vain, quandles pratiques sont vides. La loi? Elle se transforme en ordre moral écrasant,dès lors qu'elle ne jaillit plus du coeur. L'amour humain? Mais ilreste bien rare et bien fragile! On comprend le cri de désespoirdu sage du livre de l'Ecclésiaste: "Tout n'est que vanitéet poursuite du vent". La spiritualité chrétienne a vu dans cet aveu désespéréle premier degré de la vraie vie: il consiste à prendre consciencede nos illusions. Le sens ne saurait venir de l'extérieur, mais seulementd'une mutation profonde de notre orientation intérieure. Jésus affirme: "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi,et qu'il boive"; et "Je suis la vraie vie". Pour lui, "leRoyaume de Dieu" est tout proche; "retournez-vous, et croyez àla Bonne Nouvelle". Celle-ci est une "révélation"qui échappe aux sages et aux puissants, mais est accessible aux "humblesde coeur", à ceux qui ont soif de la seule chose réellementessentielle: la certitude d'être "aimé du Père". Vivant de cette certitude, Jésus a vécu en plénitude,mais a aussi pu affronter le vide, le rejet du monde et la mort. Il nousconvie à cette découverte, seule capable de nous "réaxer",de "donner sens": mystérieux trait de lumière, cetteconfiance nous permet de nous aimer nous-mêmes, puisque nous sommesaimés absolument; à travers la mort de nos illusions, ellesignifie dans le même temps ouverture à l'autre et reconnaissancedu véritable visage de Dieu. La crise de notre monde pourra-t-elle ouvrir à cette découvertede l'essentiel, en permettant de situer à son vrai niveau le problèmedu sens? Si oui, nous vivrons en vérité. Le reste nous seradonné par surcroît. Ecrivez à Partenia: jgaillot@partenia.org |