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- La tempête apaisée
- Ce soir là, après une journée passée
à instruire les foules, Jésus est emmené
en barque par ses disciples. Comme c'est fréquemment encore
le cas aujourd'hui, une tempête survient à la tombée
de la nuit, sur le lac de Génésareth. Les disciples
sont pris de panique, tandis qu'à l'arrière de
la barque Jésus dort. Dans l'angoisse, ils le réveillent.
Alors debout, Jésus menace le vent et la mer : "Silence,
tais-toi !" Et la tempête s'apaise. Puis, s'adressant
à ses disciples, il leur dit : "Pourquoi avez-vous
peur, hommes de peu de foi?"
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- Lorsque, réunis pour approfondir ensemble le sens
des textes évangéliques, on aborde cet épisode,
deux niveaux de compréhension d'un tel passage se dessinent
habituellement. Pour les uns, c'est l'étonnement, l'émerveillement
devant le pouvoir qu'a Jésus de tenir tête à
la tempête et de maîtriser ainsi les forces de la
nature. "Qui donc est-il, se demandent les témoins
de l'événement, pour que même le vent et
la mer lui obéissent?" Et déjà
plus d'un participant au groupe de partage se disent que Jésus,
fils de l'homme, qui a une proximité toute particulière
avec Dieu, détient un pouvoir divin, qu'il est vraiment
le Fils de Dieu.
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- Cependant, peu à peu, une autre lecture de cet
épisode se superpose à la première. Le combat
contre les flots déchaînés n'est-il pas une
manière imagée de parler des combats intérieurs
que nous vivons tous?
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Combien souvent, dans le détail du quotidien comme
lors des grandes étapes de l'existence, nous nous débattons
contre nos appréhensions et nos peurs ! Ce grand tourbillon
qui nous entoure et menace de nous faire sombrer indique peut-être,
bien au-delà des phénomènes menaçants
de la nature, le trouble intérieur qui fréquemment
nous serre le cœur. Ces événements ou épreuves
qui nous ébranlent nous font perdre pied, dominés
par le sentiment que tout s'écroule et que nous ne pouvons
rien. |
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- Nos appels au secours ne sont pas entendus, et même
le ciel semble insensible à nos cris.
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C'est alors que Jésus nous dit: "Passons sur
l'autre rive". Calmons notre imagination qui n'envisage
que le pire. Ne nous laissons pas entraîner dans la spirale
du découragement et de l'angoisse. "Silence !
Tais-toi !" commande-t-il aux flots déchaînés.
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- C'est ma tempête intérieure que Jésus
vient apaiser, en réveillant en nous la confiance, la
foi. Deux lectures différentes de cet événement
ou de cette parabole de la tempête apaisée : faut-il
d'emblée choisir? La première lecture suscite l'admiration
pour notre Dieu, attentif à la détresse humaine.
La seconde nous implique plus directement dans la manière
de faire face aux difficultés de l'existence, stimulés
par l'appel de Jésus à assumer nos peurs dans la
foi en sa présence aimante.
- Pourquoi ne pas nous laisser imprégner pas ces
deux approches complémentaires? Et peu à peu s'imposera,
au plus profond de nous-mêmes, ce qui davantage nous éclaire
et nous fait vivre.
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