Actualité, septembre 1997 |
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L'assassinat de Miguel Angel Blanco
L'exécution de ce jeune basque de 29 ans, tué avec deux balles dans la nuque a suscité un choc considérable en Espagne et au-delà. Vous avez été nombreux à m'écrire et à me dire votre révolte. Je dis ma colère et condamne cet acte barbare qui ne peut que se retourner contre les nationalistes et réfugiés basques. On ne prépare pas l'avenir en ayant recours à de telles méthodes. En arrêtant Miguel Angel Blanco, l'ETA manifestait contre la politique de dispersion des prisonniers basques et menait campagne en faveur de leurs droits. Il s'en trouve 600 aujourd'hui à des centaines de km de leur famille. Cette requête de les transférer dans des prisons du Pays Basque n'a pas été entendue. N'aurait-on pas pu faire un geste ? Dans un même élan, le peuple espagnol s'est mobilisé pour crier son indignation. Une véritable union sacrée. Mais l'assassinat de Miguel Angel Blanco ne doit pas faire oublier la responsabilité de l'Etat espagnol et de ses gouvernements successifs. Ni le terrorisme d'Etat, ni les assassinats perpétrés par le GAL (Groupes Antiterroristes de Libération) ni le sort tragique réservé aux prisonniers basques. Cet assassinat ne doit pas non plus servir à criminaliser le mouvement nationaliste basque et le peuple basque. L'avenir n'est pas dans une répression plus musclée, ni dans une collaboration internationale plus étroite des polices. Un seuil a été franchi qui appelle à faire taire les armes pour ouvrir enfin des négociations politiques. Il faudra bien bouger et dépasser l'actuel conflit. Le moment
n'est-il pas venu de trouver des chemins pacifiques qui fassent droit aux
aspirations du peuple basque ?
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