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- Au jardin des Plantes
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Pour ce dimanche d'automne, le temps est merveilleux. Je vais
me promener dans ce jardin parisien qui a mes préférences.
Les arbres ont encore leurs feuilles et les fleurs, dans leur
grande variété, font mon admiration. Par
ce beau soleil, il y a beaucoup de monde. Je m'assois sur un
banc et regarde avec amusement les jeunes enfants qui s'émancipent
malicieusement de leurs parents. |
Soudain, quelqu'un s'approche de moi et interrompt ma méditation.
Il a peut-être 25, 30 ans et son visage me paraît
préoccupé. Je me lève et lui tend la main.
D'entrée de jeu il me dit : " Je suis un catholique
traditionaliste ". Il est rare pour moi d'avoir ce genre
de rencontre surtout au milieu des fleurs.
L'homme que je ne connais pas me présente sa requête
: " Un prêtre traditionaliste de mes amis aimerait
faire un débat avec vous. Accepteriez-vous ce débat
avec lui ? "
" Ce que j'aimerais, c'est d'abord de le rencontrer et de
faire sa connaissance. Les personnes avant les idées."
- Mon interlocuteur est satisfait et trouve qu'il est mieux
de commencer par se connaître. Je lui demande s'il veut
mes coordonnées. Il me rassure aussitôt en me disant
qu'il sait où j'habite.
- Au moment de me quitter, voici qu'il s'agenouille, me
prend la main et baise mon anneau. Cela s'est fait si vite, que
j'en ai été le premier surpris.
Ceux qui étaient assis sur le banc, comme ceux qui passaient
sur le chemin, me regardaient d'un air étrange.
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Des Basques en procès
Dans les médias, on a pu voir de jeunes basques
espagnols sur le mur d'une prison parisienne réclamant
à l'aide de banderoles et de slogans le rapprochement
des prisonniers politiques basques. Ceux-ci sont dispersés
à travers la France et l'Espagne et luttent pour demander
d'être transférés dans les prisons proches
du Pays Basque. C'est une vieille et juste revendication.
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Cette situation est contraire aux différentes résolutions
tant européennes qu'internationales.
Mais depuis une vingtaine d'années rien ne change. Des
familles continuent de faire jusqu'à1600 Km aller-retour
pour une demi-heure de parloir ! |
J'admire qu'une dizaine de jeunes Basques aient eu le courage
de venir jusque dans la région parisienne pour porter
cette revendication. Ils ont eu l'audace de grimper sur le mur
d'une prison où se trouvaient des prisonniers politiques
Basques. La police est intervenue. Ils risquent une peine de
prison et une amende.
Le procès a lieu à Versailles. Devant le tribunal,
une cinquantaine de jeunes basques sont venus leur apporter leur
soutien. Ils ont voyagé toute la nuit pour être
là au procès. Comme toujours, ils associent la
lutte à la fête. Deux d'entre eux jouent de l'accordéon.
Je suis venu pour la conférence de presse qui se tient
devant le tribunal. Puis nous entrons pour le procès.
J'ai bon espoir que les jeunes ne soient pas condamnés. |