- Des Kurdes ont faim
- de dignité et de liberté
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Comme en d'autres villes de France, 18 Kurdes ont entamé
une grève de la faim à Montpellier. Ils portent
un bandeau blanc sur le front. L'un d'eux le retire pour que
j'y mette ma signature. Le soir, je dînerai et coucherai
dans sa famille. Son père, qui est maçon, a construit
de ses mains la maison familiale. Sa mère, qui vient le
voir chaque jour, est inquiète : " Il a déjà
perdu 8 kilos. Que va-t-il se passer maintenant ? "
Ces Kurdes avaient entrepris toutes les démarches possibles
auprès de l'administration française afin de régulariser
leur situation. En vain. " Nous n'avons pas le choix.
On ne peut pas retourner dans notre pays à cause de la
répression. Si la Turquie devenait un pays démocratique
où nos droits seraient respectés nous repartirions
tout de suite car nous aimons notre terre ".
Par delà leur grève de la faim, ils expriment
leur faim de dignité et de liberté !
Sur la célèbre place de la Comédie, au
moment où je repartais, une femme s'approcha de moi et
me dit : " Je n'arrive pas à comprendre ce problème
des Kurdes. Je n'ai rien contre eux. Je suis chrétienne,
j'ai fait le catéchisme pendant vingt ans, mais on ne
peut tout de même pas accueillir tout le monde ! " |